Salives

Bourgogne - Franche - Comté

Contact :

Mairie   1, Rue du Moulin    21580 SALIVES          Tél : 03 80 75 64 09             mairie.salives@orange.fr

 LES  MONUMENTS 

 Le Donjon 

Situé au centre du village est quasiment l'emblème de Salives. Haut de 18 mètres, avec des murs de 2,80 m d'épaisseur, il date du XI ème siècle.

Sa particularité est sa porte au sommet de la façade sud-est. Orné de trois archères, il possède une salle en L, voûtée dans sa muraille à son sommet dans l'angle nord-ouest.

Le donjon, complètement écroulé au fil du temps, a été restauré en 1997.

 Les Remparts 

D’une longueur de 1,4 km, les remparts rénovés depuis 1999 ceinturent la commune.

Une promenade balisée permet d’admirer les tours qui ponctuent ces murs de fortifications qui datent du XIIIe siècle et furent remaniés deux siècles plus tard. Le XIIIe siècle fut vraiment l’âge d’or de Salives lorsque son seigneur, le Duc Hugues IV, en comprit l’importance stratégique : par sa position, le village commandait la haute vallée de la Tille, assurant la surveillance du vaste plateau allant d’Echalot à Fraignot, aux portes des puissants seigneurs de Grancey.

Autour du donjon, le seigneur de Salives fit fortifier le bourg, créa une prévôté et une châtellenie (transférée à Saulx-le-Duc par la suite).

Officiers et commerçants attirés par la présence du château, contribuèrent à la prospérité du village.

Deux siècles plus tard, en 1437, les habitants de Salives adressent pourtant une supplique à Philippe le Bon afin que leurs charges soient diminuées : les paysans régulièrement ponctionnés par les soldats ne peuvent plus travailler…

Le Duc Philippe entend la supplique des Sacribains et réduira leurs charges ; et de leur côté, pour éviter les raids, les habitants consolident les fortifications de leur bourg…

Le Lavoir 

Datant de 1842, l'atmosphère y est à la fois paisible et lumineuse grâce à une belle série de quatre arcatures par où le soleil vient caresser la source de la Tille. Cette source a donné son nom au village : étymologiquement, Salives vient soit de Aquas Salivas "eaux jaillissantes", soit de Sacriba "source sacrée". Autrefois, on venait y implorer une guérison, ou prier pour demander l'arrivée de la pluie. Le village a voulu rappeler la vocation sacrée de la source en faisant appel à un artiste contemporain, John Armleder : ses cabochons de pierres brillantes, éclairées par un jeu de lumière, en soulignent le caractère merveilleux.

L'Eglise St Martin 

Placée sous le patronage de Saint-Martin, évangélisateur de la Gaule, l'église de Salives, construite avant le Concile de Trente, est orientée à l'est. Sa partie la plus ancienne est le sanctuaire : le coeur date du XIe siècle. Il est entouré d'une grille de communion du XVIIIe siècle, classée à l'inventaire des Monuments historiques. Cette dernière est ornée de médaillons en bronze reprenant les outils de la Passion : marteau, tenaille, échelle, lance, fouet, couronne d'épine, éponge, lanterne des oliviers, les trois dés... La chapelle castrale date du XVe siècle. La nef est du XVIIe siècle (remaniée au XIXe siècle). Elle a gardé sa corniche à corbeaux écussonnée, son pignon (XIVe) offrant au regard un tympan tréflé orné d'une rose templière à cinq pétales. L'église possède par ailleurs une statuaire remarquable.

 Croix de Rogations 

Les symboles de la Passion

 Sur la croix sont fixés les instruments de la Passion, illustrant le récit des Evangiles et invitant, comme les chemins de Croix, à vivre le temps du sacrifice.

      - Le coq du reniement de Pierre (Luc 22, 61) : "Avant que le coq ne chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois".
      - La main du garde du grand prêtre qui gifla Jésus (Jean 18, 22).
      - La couronne d'épines (Matthieu 27, 29).
      - Le fouet de la flagellation (Jean 19, 1).
      - Le roseau (Matthieu 27, 29).
      - L'écriteau - titulus - de la condamnation (Jean 18, 20), avec l'inscription : "Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs".
      - La hache, les clous, les tenailles, le marteau (Jean 19, 17) : "Ils prirent donc Jésus qui, portant lui même sa croix, sortit de la ville pour aller au lieu dit

        du Crâne, en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent".
      - L'éponge imbibée de vinaigre, fixée à une branche d'hysope (Jean 19, 29).
      - Le cœur percé de la lance (Jean 19, 34).
      - Le calice de l'agonie (Matthieu 26, 39).
      - L'échelle de la descente de croix (Jean 19, 17).
      - La lune et le soleil de l'éclipse au moment de la mort (Matthieu 27, 45).

Parmi les instruments de la Passion, on trouve parfois une lanterne, les dés à jouer avec lesquels la tunique de Jésus fut tirée au sort entre les soldats et

les 30 pièces d'argent, prix de la trahison de Judas : ils ne sont pas ici représentés.

 

Le sacré : les croix

Les croix sont essentiellement de tradition chrétienne.

Les croix des calvaires qui commémorent la Passion du Christ étaient en bois, mais ont été remplacées par du fer depuis le 19e siècle, matériau plus pérenne permettant une grande finesse d’exécution, ou par de la fonte ornée de sculptures, ou encore du béton.

Mais la pierre est le matériau de prédilection pour l’édification de l’emblème intemporel qui est la croix, et pour la réalisation du support, du socle, qui la met en scène.

D’autres croix étaient édifiées en commémoration d’évènements liturgiques rythmant la vie d’une communauté, les missions pastorales, les jubilés.

Durant les 3 jours précédant l’ascension, des processions se rendaient jusqu’aux croix de rogation pour attirer les bénédictions divines sur les récoltes et les animaux. La croix de Rogation (les rogations étant les trois jours précédant la fête de l’ascension : le premier consacré aux foins, le second à la moisson, le troisième aux vendanges.

Le Colombier 

Situé dans une propriété privé et donc visible seulement lors des Journées du Patrimoine, ce colombier possède 1282 cases… et n'a jamais été utilisé : sa construction a en effet été achevée après la loi d'août 1789 qui abolissait les privilèges. Or seuls les personnages possédant le " droit de justice " pouvait détenir un colombier : les volatiles étant réputés nuire aux cultures en dévorant les semailles, les simples paysans n'avaient pas le droit d'en posséder. Le nombre de boulins (cases) et donc le nombre de pigeons était déterminé en fonction de la superficie des terres que possédait le propriétaire.

 Le Puits Fortifié 

Le Puits fortifié est une curiosité de Salives : cette tourelle carrée du XIV ème siècle, à échauguette d'angle possède des murs de près de 2 m d'épaisseur, percés de meurtrières. Son rôle : protéger la ressource en eau du village en cas de siège, puisqu'elle communique avec la source de la Tille. Comblé jusqu'en 1995, le puits a depuis été restauré et peut se visiter.

 La maison des Templiers 

A la sortie du village vers le bourg de Montarmet. De nombreux indices concordent pour attribuer une origine templière à cette imposante demeure privée. L'intérieur présente de nombreux symboles templiers. De plus, le lieu-dit sur lequel elle est construite se nomme La Magdeleine : or la commanderie des Templiers de Dijon s'appelait la commanderie de la Magdeleine et les Templiers vouaient une adoration particulière à la "Magdaléenne", Sainte Marie-Madeleine.

 Jeanne ARNOULD-PLESSY 

Le cimetière de Salives n'est pas le Père Lachaise, mais compte tout de même une célébrité parmi ses résidents : Jeanne-Sylvanie Arnould-Plessy (1819-1897) qui fut une des plus fameuses sociétaires de la Comédie Française et amie intime de George Sand. Après une carrière tumultueuse tant à Paris qu'à Londres ou Saint-Petersbourg, Jeanne finira ses jours au château de Val Duc, à Salives (aujourd'hui occupé par le CEA). Sa tombe est toujours visible au cimetière de Salives, non loin du centre culturel : nul doute que les soirs de représentation, le fantôme de Jeanne-Sylvanie Arnould-Plessy inspirera les comédiens ! Christine Ruisi a consacré une biographie passionnante et très documentée à cette femme étonnante, publiée en 2004 aux éditions de l'Amandie

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