Salives
Contact :

Mairie   1, Rue d'Amont    21580 SALIVES          Tél : 03 80 75 64 09             mairie.salives@orange.fr

Bourgogne - Franche - Comté

SALIVES qui devrait s’écrire SALIVE (Roserot, 1924), vient du bas latin SALIVA au sens de jaillissant appliqué à la source de la Tille. 
Salives est donc Fons saliva, la « source jaillissante ». Cette source est située dans le lavoir où elle sort d’une petite grotte creusée dans la falaise au-dessus de laquelle est construite l’église. 

Le village

On y trouve beaucoup de maisons accolées de tourelles, comportant à l’intérieur un escalier « à vis » permettant de distribuer les étages (tourelles rondes, hexagonales, ou carrées). 
Une très belle maison à galerie du XVème siècle comporte une balustrade en bois à colombage et croix de saint André. 
Face au lavoir sur le pignon des anciennes halles, transformées en maison d’habitation, on voit encore l’arc en pierre d’un ancien porche. 
Enfin dans la propriété située face au logis ducal, on trouve un magnifique colombier couvert en lave, de plus de 1000 cases, qui n’a jamais servi, puisque terminé en 1789.La loi d’août de la même année qui abolissait les privilèges, concernait aussi celui de colombage. 

 LES  MONUMENTS 

 Le Donjon  (Monument historique)

Pièce maîtresse du centre du village, datant du XI -ème siècle, il s’agit d’une tour rectangulaire, de construction archaïque. Ce bâtiment avait un usage militaire sans vocation d’habitation et n’est donc pas un véritable donjon. Il a extérieurement 23m de longueur, 10,50m de largeur et environ 18m de hauteur. Sa hauteur d’origine devait approcher les 25 mètres. L’épaisseur de ses murs est de 2,80m, sauf au dernier étage où ils ont 2m d’épaisseur. Le quatrième étage était le seul muni d’ouvertures : d’abord quatre archères à niche. Les trois restantes, après l’effondrement de l’angle Sud-Est en 1986, sont au milieu de chaque face. Plus à l’Ouest sur la même face, on trouve la seule ouverture non fonctionnelle, une fenêtre tronquée par l’éboulement de 1986 et qui éclairait le dernier étage, 
ouverture bien visible sur les anciennes photographies. Ses dimensions étaient de 2m sur 1,60m ce qui est plus vaste que les dimensions extrapolées à partir de l’état actuel par l’étude archéologique qui en fait la porte d’accès supposée du donjon.

Une pièce en L se trouve dans l’épaisseur du mur, à laquelle on accède par une porte dans l’angle Nord-Est. A 
l’extrémité de cette pièce on trouve un sarcophage mérovingien de réemploi, incliné vers l’extérieur (latrines ou 
dispositif de défense ?) Cette pièce comporte également une archère située à l’aplomb de la porte supposée. L’accès au donjon se faisait donc peut-être par une porte située au premier étage, rebouchée de nos jours, mais dont on devine la trace. Les différents étages visibles avant l’éboulement étaient au nombre de cinq. Constitués de planchers 
de bois ils étaient vraisemblablement munis d’échelles qui permettaient de passer de l’un à l’autre.

Les Remparts 

Une des caractéristiques de Salives était d’être entouré d’un mur d’enceinte, bâti en pierre calcaire et couvert de laves (dalles fines de calcaire), sur toute sa périphérie. Visible encore sur 1,5 km, ce mur, de 5 mètres de hauteur et de 80 cm d’épaisseur (dans sa portion la mieux conservée), est flanqué de tourelles couvertes de laves, espacées régulièrement (18 sont actuellement visibles). Ces tourelles, comme le mur d’enceinte, sont percée d’archères. Deux tourelles sont munies d’ouvertures à canon. 
L’enceinte était pourvue de quatre portes correspondant au quatre routes d’accès au village (Avot, Prégelan, Palus et Montarmet). La porte de Montarmet est la mieux conservée et la plus spectaculaire. De celle d’Avot, il ne subsiste qu’un côté. Chaque porte était flanquée de part et d’autre de tourelles qui permettaient d’en défendre l’accès. 
Les remparts sont du XIII ème siècle, démolis partiellement lors des invasions du XIV ème et reconstruits et remaniés au XV ème siècle. 
Ils sont en phase de rénovation depuis 1999.

Le Lavoir 

Il date de 1842. De très belle facture avec ses quatre arcatures et sa toiture en zinc, il a été restauré en 1997, et abrite dans la source de la Tille une œuvre contemporaine de l’artiste Suisse John Armleder : une multitude de pierres brillantes fixées sur la voûte de la grotte, magnifiées par un jeu de lumière, rappellent le côté merveilleux supposé de la source.

L'Eglise St Martin 

Placée sous le vocable Saint Martin, l’évangélisateur de la Gaule, l’église, de planrectangulaire, a une orientation parfaite, de l’Occident vers l’Orient. Le cœur roman est du XIème siècle, la nef, à corniche de corbeaux écussonnés, du XIIème, a été remaniée au XIXème siècle. 
Le pignon est du XIVème siècle. Le portail possède un tympan tréflé, garni d’une rose à cinq pétales (symbole des cinq plaies du Christ) et de chapiteaux à feuillages découpés. Une fenêtre à meneau est ornée à la base de quatre petites chouettes stylisées. 
La chapelle castrale éclairée par une baie à meneaux de style flamboyant, est du XV ème siècle. Elle a été construite en 1556 par Jean-Charles de Chasot en l’honneur de ses ancêtres (Jean-Worle de Chasot, puis son fils Jean de Chasot) qui au XIII e siècle commandaient la garnison du château de Salives pour le compte du Duc de Bourgogne. Dans l’église, deux tombes renferment les restes de membres de cette famille. 
Le clocher roman, à l’origine avec une toiture à quatre pans, a été surmonté au XIX ème siècle par une flèche hexagonale. 
L’Eglise possède un ensemble de statues ou objets remarquables : 
        Dans le cœur, un Saint Antoine l’hermite en bois polychrome du XVI ème siècle (classé) 

        et une grille de communion du XVIII ème siècle ornée de médaillons en bronze           

       représentant les outils de la passion. 
       Dans la chapelle castrale, un Saint Roch en pierre polychrome, remarquable statue du 

       XVème siècle (classée) et deux reliquaires de Saint Baudry, l’un de 1493 surmonté d’un 

       buste du Saint, l’autre en forme de main de justice. 
       Dans la nef, une vierge Bourguignonne à l’enfant du XIV ème siècle, un superbe christ de 

       pitié (Ecce Homo) du début du XVI ème siècle, en pierre polychrome (classé) et au     

       dessus du baptistère, un Saint Jean Baptiste du XVI -ème siècle, vêtu d’une peau de   

       chameau (bois polychrome) (classé).

Croix de Rogations  (Monument Historique 2008)
 Datant de 1677, il s’agit d’une pièce remarquable en pierre calcaire, dont le fût est orné des symboles de la Passion du 
Christ, finement et richement sculptés.

Les symboles de la Passion

 Sur la croix sont fixés les instruments de la Passion, illustrant le récit des Evangiles et invitant, comme les chemins de Croix, à vivre le temps du sacrifice.

      - Le coq du reniement de Pierre (Luc 22, 61) : "Avant que le coq ne chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois".
      - La main du garde du grand prêtre qui gifla Jésus (Jean 18, 22).
      - La couronne d'épines (Matthieu 27, 29).
      - Le fouet de la flagellation (Jean 19, 1).
      - Le roseau (Matthieu 27, 29).
      - L'écriteau - titulus - de la condamnation (Jean 18, 20), avec l'inscription : "Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs".
      - La hache, les clous, les tenailles, le marteau (Jean 19, 17) : "Ils prirent donc Jésus qui, portant lui même sa croix, sortit de la ville pour aller au lieu dit

        du Crâne, en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent".
      - L'éponge imbibée de vinaigre, fixée à une branche d'hysope (Jean 19, 29).
      - Le cœur percé de la lance (Jean 19, 34).
      - Le calice de l'agonie (Matthieu 26, 39).
      - L'échelle de la descente de croix (Jean 19, 17).
      - La lune et le soleil de l'éclipse au moment de la mort (Matthieu 27, 45).

Parmi les instruments de la Passion, on trouve parfois une lanterne, les dés à jouer avec lesquels la tunique de Jésus fut tirée au sort entre les soldats et

les 30 pièces d'argent, prix de la trahison de Judas : ils ne sont pas ici représentés.

 

Le sacré : les croix

Les croix sont essentiellement de tradition chrétienne.

Les croix des calvaires qui commémorent la Passion du Christ étaient en bois, mais ont été remplacées par du fer depuis le 19e siècle, matériau plus pérenne permettant une grande finesse d’exécution, ou par de la fonte ornée de sculptures, ou encore du béton.

Mais la pierre est le matériau de prédilection pour l’édification de l’emblème intemporel qui est la croix, et pour la réalisation du support, du socle, qui la met en scène.

D’autres croix étaient édifiées en commémoration d’évènements liturgiques rythmant la vie d’une communauté, les missions pastorales, les jubilés.

Durant les 3 jours précédant l’ascension, des processions se rendaient jusqu’aux croix de rogation pour attirer les bénédictions divines sur les récoltes et les animaux. La croix de Rogation (les rogations étant les trois jours précédant la fête de l’ascension : le premier consacré aux foins, le second à la moisson, le troisième aux vendanges.

Le Colombier 

Situé dans une propriété privé et donc visible seulement lors des Journées du Patrimoine, ce colombier possède 1282 cases… et n'a jamais été utilisé : sa construction a en effet été achevée après la loi d'août 1789 qui abolissait les privilèges. Or seuls les personnages possédant le " droit de justice " pouvait détenir un colombier : les volatiles étant réputés nuire aux cultures en dévorant les semailles, les simples paysans n'avaient pas le droit d'en posséder. Le nombre de boulins (cases) et donc le nombre de pigeons était déterminé en fonction de la superficie des terres que possédait le propriétaire.

Le Logis Ducal du XIV ème siècle

Il s’agit d’une très belle bâtisse fortifiée, ornée d’une fenêtre à meneau, et surmontée d’une cheminée cylindrique en pierre sculptée (il y en avait vraisemblablement trois identiques à l’origine). On lui attribuait auparavant, mais sans aucun élément de preuve une origine templière. 

Le Puits Fortifié 

Une tour carrée, construite au XIV ème siècle, fortifiée et dotée d’archères, de 18 mètres de haut, située au sud du presbytère, constitue le puits de l’enceinte castrale, abritant l’eau d’un des bras de la source de la Tille.

 Jeanne ARNOULD-PLESSY 

Le cimetière de Salives n'est pas le Père Lachaise, mais compte tout de même une célébrité parmi ses résidents : Jeanne-Sylvanie Arnould-Plessy (1819-1897) qui fut une des plus fameuses sociétaires de la Comédie Française et amie intime de George Sand. Après une carrière tumultueuse tant à Paris qu'à Londres ou Saint-Petersbourg, Jeanne finira ses jours au château de Val Duc, à Salives (aujourd'hui occupé par le CEA). Sa tombe est toujours visible au cimetière de Salives, non loin du centre culturel : nul doute que les soirs de représentation, le fantôme de Jeanne-Sylvanie Arnould-Plessy inspirera les comédiens ! Christine Ruisi a consacré une biographie passionnante et très documentée à cette femme étonnante, publiée en 2004 aux éditions de l'Amandie

Outil gratuit et accessible à tous

Créer un blog gratuitement
Faites votre site web avec